
Les bonnes pratiques pour limiter l’impact environnemental de son site web
Le numérique représente 4 % des émissions mondiales de CO2. Réduire ce coût environnemental considérable est un véritable enjeu pour notre planète.
Ismael Niare, CTO, a abordé l’impact croissant du numérique sur la planète et les bonnes pratiques pour réduire le coût environnemental des sites web. Un enjeu majeur, alors qu’un objectif de neutralité zéro carbone a été établi à l’horizon 2050.
Le numérique, un secteur exponentiel en termes d’émissions de CO2
Comparé à de nombreux secteurs qui ne montrent pas une croissance déraisonnable, le numérique occupe une place croissante en termes d’émissions de CO2 dans l’atmosphère. « L’impact du numérique est de 4 % : c’est l’équivalent du secteur aéronautique dans le monde », rappelle Ismael N. « En 2030, alors que nous devons réduire drastiquement nos émissions, le numérique polluera autant que le transport dans sa globalité. » C’est un enjeu majeur, mais sous-estimé, car « le numérique pollue, mais cette pollution n’est pas palpable. Elle ne se voit pas, au contraire d’une voiture par exemple ».
Les chiffres sont d’ailleurs impressionnants. Le web en France représente 16,9 millions de tonnes de CO2 émis chaque année et 600 millions de tonnes dans le monde. « Pour donner un ordre de grandeur, une année de web représente 300 vols Paris-New York par jour pendant 300 ans », compare David Julien. Dans quatre ans, ce chiffre sera doublé. Et si Internet était un pays, « il serait le troisième consommateur d’énergie derrière les États-Unis et la Chine ». Pour compenser les émissions de CO2 du numérique, il faudrait planter 20 millions d’arbres par an. « Un serveur, comme OVH par exemple, consomme 1500 kilowatts/heure par an, soit l’équivalent d’un mois de chauffage de 1500 foyers français. » Dans cette situation, comment fait-on pour être sobre ?
Ce n’est pas une crise, c’est un changement de monde, dit le philosophe Michel Serres.
Concevoir des sites web éco-responsables, un enjeu majeur
Il existe plusieurs actions concrètes pour réduire ces émissions de CO2. Plusieurs axes principaux se démarquent.
Réduire le poids d’un site web
Cela passe dans un premier temps par l’optimisation des images. « C’est le plus gros média sur un site Internet, avec les photos, les logos ou les icônes », fait remarquer Ismael N. Il est possible de :
- Utiliser des outils de réduction de poids : ils sont de plus en plus intégrés aux CMS, mais il en existe de manière indépendante.
- Utiliser les bonnes dimensions aux bons endroits : « avoir un logo de plus d’une centaine de pixels de large ne sert à rien, par exemple. »
- Utiliser les bons formats aux bons endroits : le format SVG va peser beaucoup moins lourd que du PNG pour les logos et, pour les photos, il faut privilégier le WEBP ou le format AVIF. « Il faut arrêter les GIF également, un format très lourd à bannir. »
L’optimisation du code est également une bonne pratique. Vous pouvez notamment :
- Supprimer le code inutile,
- Regrouper le code (refacto) pour des aspects communs du site, comme les en-têtes ou les pieds de page par exemple,
- Utiliser des outils pour minifier les fichiers.
La maintenance du code va « permettre d’avoir un projet éco-responsable », et les CMS ont déjà souvent inclus ces systèmes.
Réduire la complexité d’un site web
L’optimisation du contenu est importante, « même si cela peut être délicat, car on n’a pas forcément envie de retirer du contenu sur notre site. Pour cela, il faut savoir se limiter à l’essentiel », fait remarquer le CTO, précisant qu’en moyenne, 45 % des fonctionnalités d’un site ne sont pas utilisées. Mon Site Vert conseille également d’opter pour une approche « mobile first », qui permet là aussi de limiter le contenu à l’essentiel et réduire la consommation de bande passante.
Il est également nécessaire de limiter au maximum les vidéos. Si on peut facilement réduire leur poids, la meilleure pratique est d’opter pour une image et de renvoyer vers l’hébergeur de la vidéo quand c’est possible. Enfin, il faut éviter les mécanismes de scrolling infini qui consomment énormément de data, de même que les animations complexes dont, on n’y pense pas toujours, les carrousels.
Réduire le nombre de requêtes
Il est important d’optimiser l’usage des ressources externes. Pour cela, vous pouvez regrouper les fichiers – CSS et JavaScript – par rapport à leurs fonctionnalités. Il est aussi possible d’utiliser des CDN (réseaux de diffusion de contenu) si possible avec des serveurs 100 % nationaux, voire locaux. La limitation des plugins est aussi une pratique qu’il faut mettre en place, même si elle est parfois difficile, tout comme l’usage de polices de caractères standards. C’est un changement de comportement « car elles font souvent partie de l’image de marque. Mais cela pollue beaucoup », conclut Ismael Niare.
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Félicitations pour cet article hors du commun sur l’optimisation des bonnes pratiques web liées à la durabilité de l’environnement. Bravo !
J’apprecie enormement l’utilisation eco responsable et ecologique d’internet. Je ne maitrisais pas ce sujet jusqu’a ce que je dcouvre ce bel article. Bravo pour votre engagement envers l’environnement !
C’est une excellente initiative de d’eduquer le secteur de l’IT sur les bonnes pratiques des sites web pour limiter l’impact environnemental. C’est excellent de voir et comprendre des pratiques concretespour limiter l’impact environnement.
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L’écoresponsabilité est un sujet d’enjeu majeur pour notre planète.
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